Définitions

Biodiversité

  • Anne-Laure Thadée
  • Le ( mis à jour le )
  • Politique agroécologique

La biodiversité, qu’elle soit cultivée ou sauvage, constitue une infrastructure vivante indispensable au fonctionnement des systèmes agricoles. Entre menaces et leviers d’action, l’agriculture joue un rôle déterminant dans sa préservation et sa restauration.

Biodiversité
Biodiversité

Comprendre la biodiversité

La biodiversité désigne la variété et la variabilité du vivant à trois niveaux complémentaires : la diversité génétique, qui correspond à la variabilité au sein d’une même espèce, la diversité spécifique, qui désigne le nombre et la variété d’espèces dans un milieu donné, et la diversité écosystémique, qui regroupe la diversité des habitats et des interactions qu’ils abritent. Elle inclut également la diversité fonctionnelle, c’est-à-dire les rôles écologiques joués par les organismes dans les écosystèmes. Ces interactions assurent des services écosystémiques indispensables, tels que la pollinisation, la régulation naturelle des ravageurs, la fertilisation des sols, ou encore la régulation de l’eau et du climat.

Biodiversité et agriculture : un lien indissociable

Dans les systèmes agricoles, la biodiversité englobe à la fois la biodiversité cultivée et domestique (variétés végétales, races animales) et la biodiversité sauvage associée (plantes spontanées, insectes, oiseaux, microfaune et microflore du sol). Les pratiques agricoles influencent directement son état : certaines peuvent nuire à la diversité biologique, comme la simplification des paysages, les monocultures, l’usage intensif d’intrants chimiques ou la destruction d’habitats. D’autres au contraire contribuent à la préserver et à renforcer la résilience des systèmes agricoles.

Les leviers pour préserver la biodiversité agricole

La conservation et la restauration de la biodiversité dans les milieux agricoles passent notamment par :

  • la diversification des cultures,

  • l’agroforesterie,

  • le maintien des haies et prairies permanentes,

  • la réduction et la gestion raisonnée des intrants,

  • la préservation des zones humides,

  • et le maintien de corridors écologiques pour favoriser la connectivité entre les habitats.

Un enjeu mondial

La préservation de la biodiversité est inscrite dans les grands cadres internationaux, comme la Convention sur la diversité biologique (CDB) et les Objectifs de développement durable (ODD 2, 13, 14 et 15). Face à une érosion rapide à l’échelle planétaire, liée notamment au changement d’usage des terres, au changement climatique, à la pollution et aux espèces invasives, l’agriculture a une double responsabilité : limiter son impact négatif et devenir un acteur clé de la restauration des écosystèmes.