Les émissions françaises de GES reculent de 0,6 % au premier semestre 2025, selon le Citepa
Le Citepa estime à 190 Mt CO₂e les émissions de gaz à effet de serre en France au premier semestre 2025, soit une baisse de 0,6 % par rapport à la même période en 2024. Ce recul s’explique surtout par la diminution des émissions industrielles et du secteur du bâtiment, tandis que les transports et l’énergie affichent des baisses plus modérées.
Industrie et bâtiment en tête de la baisse des émissions
Selon le baromètre des émissions mensuelles du Citepa, publié le 10 octobre 2025, les émissions de gaz à effet de serre en France au premier semestre 2025 sont pré-estimées à 190 Mt CO₂e. Le chiffre est en baisse de 0,6 % par rapport à la même période en 2024 (191 Mt CO2e).
« Après une légère hausse de 0,9 % (+ 1 MtCO2e) au premier trimestre 2025 par rapport à 2024, les émissions diminuent de 2,5 % (-2,1 MtCO2e) au deuxième trimestre. Cette baisse est principalement portée par les secteurs de l’industrie manufacturière et de construction, et des bâtiments, avec des décroissances respectives de 10 % (-1,4 MtCO2e) et 6 % (-0,6 MtCO2e) entre les deuxièmes trimestres 2024 et 2025 », indique le Citepa.
Les émissions de l’industrie de l’énergie sont en baisse de 0,2 % par rapport au premier semestre 2024, à 17 Mt CO2e. « Le recours aux énergies fossiles pour la production d’électricité continue de diminuer en ce premier semestre 2025, mais dans des proportions moins importantes que celles observées ces deux dernières années, ce qui entraîne une baisse relative des émissions. Cette légère baisse a été compensée par une augmentation des émissions produites par l’activité de raffinage de pétrole, qui a augmenté de 14 % au premier trimestre 2025 par rapport à l’année passée », indique le Citepa.
Les émissions du secteur transport sont estimées à 60 Mt CO2e, en baisse de 1,3 % par rapport au premier semestre 2024 (61 Mt CO2e).« Les résultats ne sont pas bons. Ils ne sont pas à la hauteur de l’urgence climatique, ni des capacités de la France. Nous savons innover, nous savons nous adapter. Nous l’avons déjà prouvé. Je refuse d’accepter ce statu quo. Parce que le prix de l’inaction serait bien trop lourd. Parce que nous ne pouvons pas baisser les bras après avoir fait si bien : plus de 20 % de baisse depuis 2017. Ce chiffre nous rappelle que nous sommes capables de lutter efficacement contre le dérèglement climatique », déclare Agnès Pannier-Runacher, ministre démissionnaire de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche.
Variation des émissions de CO2 entre les premiers semestres 2024 et 2025 en France (MtCO₂)
| Secteur | 1er semestre 2024 | 1er semestre 2025 |
| Industrie de l’énergie | 17 | 17 |
| Industrie manufacturière et construction | 32 | 31 |
| Usage des bâtiments et activités résidentiels/tertiaires | 31 | 31 |
| Agriculture/sylviculture | 42 | 42 |
| Transports | 61 | 60 |
| Traitement centralisé des déchets | 7,8 | 7,8 |
| Total | 191 | 190 |
Source : Citepa