Agrostratégie

Surfaces agricoles 2025 : un léger rebond, porté par le blé tendre


Après une année 2024 marquée par les extrêmes climatiques, les prévisions pour 2025 montrent une timide reprise des surfaces agricoles. Si le blé tendre tire son épingle du jeu, d’autres cultures peinent à retrouver leur niveau habituel.

Le colza tire profit de conditions sanitaires favorables. - © D.R.
Le colza tire profit de conditions sanitaires favorables. - © D.R.

Selon les données Agreste arrêtées au 1er avril, la sole de blé tendre est estimée à 4,63 millions d’hectares, en hausse de 10 % par rapport à 2024. Un rebond bienvenu, mais qui ne fait que replacer les surfaces légèrement au-dessus de la moyenne quinquennale. Les semis d’hiver ont été retardés, impactant le développement des cultures, malgré une amélioration récente des conditions.

Le sorgho se démarque dans un contexte tendu

En revanche, le blé dur recule fortement, à son plus bas niveau depuis 1993 (-7 % sur un an). Même tendance pour l’orge, en baisse de 3,6 %, et pour le maïs (-1,2 %) ou le tournesol (-8,7 %). Parmi les exceptions notables, le sorgho voit sa sole presque doubler en un an, avec 100 000 hectares en 2024, soutenu par ses débouchés en alimentation et bioéthanol.

Le colza confirme sa bonne dynamique : ses surfaces 2025 dépassent de 7,4 % la moyenne des cinq dernières années, malgré un léger recul sur un an. Le développement des cultures est jugé satisfaisant. Le lin oléagineux reste stable, tandis que les protéagineux poursuivent leur baisse, malgré quelques hausses régionales, notamment en Nouvelle-Aquitaine.

Du côté des cultures industrielles, la betterave chute de 4,9 % sur un an, retrouvant les niveaux bas de 2023. Quant à la pomme de terre de conservation, ses surfaces se maintiennent à un niveau élevé, malgré une légère baisse par rapport à 2024.

Dans ce contexte incertain, les dynamiques régionales et les choix variétaux pèseront plus que jamais sur les équilibres économiques des exploitations.