Prairies : déficit de pousse de l’herbe de 23 % en août 2025 selon Agreste
Après un printemps favorable, la situation s’est brutalement dégradée pour les prairies. Au 20 août, la pousse cumulée de l’herbe affiche un déficit de 23 % par rapport à la normale, et même de 60 % sur les trois derniers mois. Plus de 80 % des surfaces en prairies sont concernées par une production inférieure d’au moins 10 % à la moyenne.

Une campagne qui bascule dès le mois de mai
L’année avait bien commencé : au 20 mai, la pousse des prairies était excédentaire de 17 % par rapport à la moyenne de référence. Mais le manque de pluie et les épisodes de fortes chaleurs ont inversé la tendance. Trois mois plus tard, le déficit atteint 60 %, affectant de nombreuses régions fourragères, notamment au nord de la Seine, en Bourgogne, dans le Limousin et les Pays de la Loire. Seules certaines zones du Sud-Est et de la Franche-Comté résistent encore avec une pousse proche de la normale, voire excédentaire.
Des déficits étendus sur plus de 80 % des surfaces
Au 20 août, plus d’un tiers des régions fourragères affiche un déficit supérieur à 25 %, ce qui représente à elles seules 43 % des prairies permanentes. Dans 38 % des régions, le déficit se situe entre 10 et 25 %. Résultat : plus de 80 % des surfaces en prairies françaises présentent une production en retrait par rapport à la normale. Un contraste important avec la situation observée à la fin du printemps, où seules 30 % des prairies étaient concernées.
Des conséquences directes pour les éleveurs
Ce déficit généralisé de pousse de l’herbe accentue la pression sur les stocks fourragers et contraint les éleveurs à adapter rapidement leurs stratégies d’alimentation. Pour beaucoup, l’autonomie fourragère est menacée, obligeant à des achats complémentaires dans un contexte de forte volatilité des prix.