Définitions

Changement climatique

  • Stéphanie Ayrault
  • Le ( mis à jour le )
  • Stockage de carbone

Le changement climatique bouleverse déjà l’agriculture, à la fois victime des dérèglements et responsable d’une part importante des émissions de gaz à effet de serre. Face à ce double défi, le secteur doit réduire son empreinte carbone, s’adapter aux nouvelles conditions et contribuer activement à la lutte contre le réchauffement.

Changement climatique
Changement climatique

Climat et agriculture : un lien indissociable

Le changement climatique désigne une modification durable et rapide des paramètres du climat mondial et régional, principalement causée par les activités humaines et l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES) comme le dioxyde de carbone (CO₂), le méthane (CH₄) et le protoxyde d’azote (N₂O). L’agriculture est à la fois l’une des victimes et l’une des causes du dérèglement climatique, contribuant à environ un quart des émissions mondiales, notamment à travers la fermentation entérique des ruminants, l’usage d’engrais azotés, la gestion des sols et de l’eau, ainsi que la déforestation liée à l’expansion agricole.

Partout dans le monde, et en France en particulier, le secteur agricole subit déjà les effets du réchauffement : hausse des températures, multiplication des épisodes extrêmes comme les sécheresses, canicules ou tempêtes, diminution de la disponibilité de l’eau, perturbation des cycles biologiques, pression accrue des ravageurs et maladies, et baisse potentielle des rendements pour certaines cultures.

Des solutions pour atténuer et s’adapter

Pourtant, l’agriculture détient aussi un rôle clé dans la lutte contre le changement climatique. En réduisant ses émissions grâce à l’agroécologie, l’agriculture de conservation, l’agroforesterie, l’amélioration de l’efficience énergétique, la baisse des intrants azotés et l’évolution des systèmes d’élevage, elle peut limiter son impact. Elle peut également contribuer au stockage du carbone dans les sols via des pratiques régénératrices, comme celles promues par l’initiative internationale « 4 pour 1000 », qui encourage l’augmentation du carbone organique dans les terres agricoles.

Les politiques publiques françaises et européennes, à travers la Stratégie nationale bas-carbone, le Plan national d’adaptation au changement climatique, la réforme de la PAC et les objectifs du Green Deal, accompagnent cette transition. Leur ambition est de soutenir l’innovation, renforcer la résilience, planifier l’adaptation territoriale et garantir une transition juste.

La mobilisation du secteur est essentielle pour préserver la souveraineté alimentaire, sécuriser les approvisionnements et participer activement à l’atténuation et à l’adaptation face à un réchauffement qui pourrait atteindre +4 °C d’ici la fin du siècle.