Protéagineux : des premiers résultats prometteurs pour la campagne 2024/2025
Malgré une baisse des surfaces semées à l’automne, les premières récoltes de pois et de féverole affichent des rendements globalement satisfaisants. Un signal positif pour cette culture stratégique dans la souveraineté protéique française.

Des rendements globalement satisfaisants pour les pois
La campagne 2024/2025 marque une belle performance pour le pois, en dépit d’une baisse des surfaces semées à l’automne 2024. Le pois d’hiver, qui représente un tiers des surfaces, affiche un rendement moyen national de 40 à 45 q/ha, avec des pics atteignant 60 à 70 q/ha dans certaines régions. Les conditions climatiques ont permis une bonne maîtrise des maladies, en particulier dans le nord de la France, et les stratégies de protection préventive recommandées par Terres Inovia ont porté leurs fruits.
Le pois de printemps s’en sort également avec les honneurs : semé tôt dans de bonnes conditions, il enregistre un rendement moyen estimé à 35-40 q/ha. Les écarts restent marqués selon la précocité du semis, soulignant encore l’intérêt stratégique d’un bon calendrier. Côté qualité, les premiers éléments laissent entrevoir des niveaux conformes aux standards de l’alimentation animale, en attendant des précisions.
Une féverole en demi-teinte, mais des surfaces en forte hausse
La féverole présente un bilan plus contrasté. Si les rendements sont plus modestes - autour de 30-35 q/ha pour la féverole d’hiver et 25-30 q/ha pour celle de printemps - les surfaces, elles, ont progressé pour atteindre 120 000 ha. Les conditions d’implantation parfois délicates et le stress hydrique de fin de cycle ont limité l’expression du potentiel, malgré une faible pression de maladies.
Les féveroles d’hiver ont mieux tiré leur épingle du jeu, en évitant les stress à floraison, contrairement aux féveroles de printemps plus touchées par la chaleur et le manque d’eau lors du remplissage des gousses.
Une filière structurée et mobilisée pour l’avenir
Ces premiers résultats confortent les efforts de structuration engagés par la filière. Avec le programme Cap Protéines+, piloté par Terres Inovia et un large consortium, les références technico-économiques s’affinent et les innovations se diffusent. La FOP, de son côté, affiche une volonté claire : redonner au pois sa place dans les assolements grâce à des marges compétitives, un effet précédent positif et des débouchés croissants en alimentation humaine et animale.