Nappes phréatiques : 37 % des niveaux en hausse en octobre 2025, 42 % en baisse (BRGM)
Le mois d’octobre 2025 marque une légère amélioration de l’état des nappes phréatiques françaises, avec davantage de niveaux en hausse par rapport à septembre. Cependant, les recharges restent faibles et certaines régions continuent d’afficher des niveaux préoccupants, révèle le BRGM dans son bilan mensuel publié le 10 novembre 2025.
Une amélioration en surface, mais des recharges insuffisantes
Au 1er novembre 2025, 37 % des nappes phréatiques affichent une tendance à la hausse, contre 29 % un mois plus tôt. Dans le même temps, la proportion de nappes en baisse recule à 42 %, contre 54 % en septembre. C’est le constat dressé par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans son dernier état des lieux de la situation hydrogéologique nationale.
Selon le BRGM, les pluies d’automne amorcent une dynamique positive, mais les recharges mesurées restent limitées. Les niveaux de nappes se dégradent même légèrement par rapport au mois précédent. Dans leur ensemble, les situations demeurent toutefois satisfaisantes, oscillant entre niveaux modérément bas et modérément hauts. En revanche, plusieurs territoires restent en situation déficitaire, notamment le Roussillon, l’Aude et le sud de la Corse, où les niveaux observés sont bas à très bas.
La période de recharge avait débuté dès la fin août ou au cours du mois de septembre pour de nombreuses nappes réactives situées dans les deux tiers sud et le nord-est du pays. Cependant, la vidange est restée active en septembre pour les nappes réactives du Massif armoricain ainsi que pour certaines nappes du centre et de l’ouest du Bassin aquitain.
Du côté des nappes inertielles, la situation est différente : la majorité n’avait pas encore entamé leur recharge en septembre. Seuls quelques points du sud-ouest du Bassin parisien et du secteur Est-Lyonnais affichaient une tendance à la hausse, liée à de fortes précipitations locales et à une réduction des prélèvements.
Le BRGM anticipe désormais une évolution dépendante des pluies hivernales. « En novembre et durant l’hiver, les tendances et l’état des nappes réactives dépendront des cumuls pluviométriques. Concernant les nappes inertielles, la recharge devrait s’activer en novembre. Les situations devraient s’améliorer progressivement dans un premier temps avec l’infiltration en profondeur des pluies de septembre et d’octobre », explique l’organisme scientifique.
Légère dégradation par rapport au mois de septembre
En octobre 2025, les niveaux sont jugés « satisfaisants », de modérément bas à modérément hauts. La situation se dégrade « légèrement » par rapport à septembre : 35 % des points d’observation sont sous les normales mensuelles, 22 % sont comparables et 43 % sont au-dessus (respectivement 31 %, 23 % et 46 % en septembre).
« La situation était beaucoup plus satisfaisante en octobre 2024, après un début de période de recharge très excédentaire : 79 % des niveaux étaient au-dessus des normales mensuelles. La situation est meilleure en 2025 uniquement pour les nappes très inertielles de la Beauce et du Sundgau et pour les nappes de la plaine du Roussillon et du massif des Corbières », selon le BRGM.