Nappes phréatiques : 89 % des niveaux en baisse au 15 août 2025
La tendance à la baisse se confirme : au 15 août 2025, près de 9 nappes sur 10 affichent un niveau en recul. Si quelques secteurs profitent encore des pluies de juillet, la situation reste globalement préoccupante et très contrastée selon les régions.

Une vidange généralisée malgré quelques apports
Les pluies de juillet n’auront offert qu’un sursis temporaire : la baisse des nappes phréatiques reprend et s’accélère en ce cœur d’été.
Selon le BRGM, 89 % des nappes présentent une tendance à la baisse au 15 août, contre 88 % fin juillet. Les précipitations de la seconde quinzaine de juillet n’ont eu qu’un effet limité, permettant surtout d’humidifier les sols et de soutenir la végétation. Si elles ont ralenti ponctuellement la vidange grâce à quelques recharges localisées et à une diminution des prélèvements, ce bénéfice s’est rapidement effacé en août. La vidange reste particulièrement active dans le nord et le centre du Massif central ainsi que dans le sud-ouest, où les pluies efficaces se font rares.
Des contrastes régionaux marqués
La situation reste globalement stable entre le 1er et le 15 août, avec de légères améliorations observées dans les secteurs bien arrosés en juillet : nappes de Sologne, Sancerre, bordure est du Bassin parisien, Côte-des-Bars ou encore Causses du Quercy. À l’inverse, les nappes du socle du Massif central, notamment au Limousin, continuent de se dégrader.
Les nappes inertielles du Bassin parisien et du couloir Rhône-Saône, ainsi que certaines nappes réactives du Massif armoricain, du sud, du Bassin aquitain et de la Corse, conservent des niveaux satisfaisants. Mais la situation est sous les normales dans le nord (Artois, Boulonnais) et le nord-est (Massif central, Jura, Grand Est). Dans le sud, le Roussillon, les Corbières et les alluvions de l’Aude affichent des niveaux très bas à extrêmement préoccupants.

Des prévisions incertaines et pessimistes
La suite de l’été dépendra des prélèvements et d’éventuels épisodes orageux, qui ne devraient toutefois impacter que les nappes les plus réactives, et de manière ponctuelle. En automne, l’essentiel dépendra de la date de début de la recharge. Un retard jusqu’en novembre pourrait généraliser les niveaux bas à très bas dans les nappes réactives déjà fragilisées. Les prévisions restent particulièrement pessimistes pour la plaine du Roussillon, où la situation pourrait encore se dégrader.