Céréales : les exportations repartent à la hausse, les stocks s’ajustent
FranceAgriMer revoit à la hausse ses prévisions d’exportations pour le blé tendre, le maïs et l’orge en juillet 2025. Ces ajustements s’accompagnent d’une baisse des stocks pour le blé tendre et l’orge, tandis que le stock de maïs progresse nettement sur un an.

Dynamisées par la demande européenne, les exportations françaises de céréales progressent en juillet. Blé tendre, maïs et orge voient leurs flux commerciaux s’intensifier, alors que les niveaux de stocks s’ajustent en conséquence.
Blé tendre : des exportations dynamiques, des stocks en baisse
FranceAgriMer annonce une hausse de 362 000 tonnes des exportations de blé tendre pour la campagne 2024-2025, dont +250 000 t vers les pays tiers et +112 000 t vers l’Union européenne (Espagne, Pays-Bas, Portugal). Cette dynamique entraîne une baisse du stock final, désormais estimé à 2,33 Mt, soit 154 000 t de moins que prévu en juin et une chute de 27 % par rapport à la campagne précédente.
Maïs : un stock élevé, une demande européenne soutenue
Le stock final de maïs est révisé à la baisse de 250 000 t, pour s’établir à 3,27 Mt en juillet. Ce niveau reste largement supérieur à celui de la campagne 2023-2024 (+64 %). La disponibilité totale est en hausse de 55 000 t par rapport à juin, atteignant 15,08 Mt (+20 % sur un an). Les exportations sont elles aussi revues à la hausse, gagnant 330 000 t en un mois, essentiellement vers l’Union européenne.
Orge et blé dur : ajustements modérés
La disponibilité en orge diminue de 109 000 t par rapport à juin, ce qui entraîne un recul des stocks à 932 000 t, en baisse de 27 % sur un an. En blé dur, les évolutions sont marginales : une collecte en légère hausse (+7 000 t) et des exportations qui progressent de 16 000 t, principalement vers l’UE.
Échanges commerciaux : une reprise inégale selon les espèces
À fin mai 2025, les exportations de blé tendre s’établissent à 1,2 Mt, avec un cumul de 9,2 Mt depuis juillet 2024 (-39 % sur un an). Les principaux clients restent la Belgique (2,3 Mt), les Pays-Bas, le Maroc et l’Espagne. Pour l’orge, les exportations de mai reculent de moitié sur un an (0,3 Mt), portant le cumul à 4,8 Mt (-25 %). Le maïs tire son épingle du jeu avec 753 000 t exportées en mai (+128 % sur un an) et 4,6 Mt depuis juillet (+23 %). En blé dur, les volumes exportés reculent à 611 000 t sur onze mois (-34 %), avec une forte dépendance à l’UE, notamment aux Pays-Bas et à l’Italie.
Alors que la campagne 2024-2025 s’installe, les marchés céréaliers français affichent des signaux de redynamisation à l’export, portés par l’Union européenne. Mais les niveaux de stocks contrastés témoignent d’un équilibre encore fragile entre offre, demande et météo.