Affichage environnemental : « Nous espérons une concertation dans les prochaines semaines/mois », CGDD
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Brice Huet, commissaire général au développement durable au ministère de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, est intervenu lors d’une table ronde sur l’amplification de la transition environnementale, à l’occasion du Giverny de l’alimentation le 16 octobre 2024.

« L’affichage environnemental est un dispositif auquel nous croyons énormément. Et notre ambition est vraiment de porter cette étiquette au même niveau que l’étiquette prix. Nous espérons que dans le domaine alimentaire, une concertation sortira dans les prochaines semaines ou prochains mois », déclare Brice Huet, commissaire général au développement durable au ministère de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, à l’occasion du Giverny de l’alimentation, le 16 octobre 2024. Notre ambition, même si nous sommes ravis que le Planet-Score ait ouvert la voie, est de créer une référence indépendante. Je ne sais pas si elle existe totalement, y compris pour le Planet-Score. Mais en tout cas, nous souhaitons que la référence proposée par l’État soit lisible, qu’on sache ce qu’il y a dans la boîte et que chacun puisse se l’approprier, aussi bien ceux qui vont devoir mettre ces points d’impact sur leurs emballages que ceux qui vont les lire, ce sera volontaire. »
Brice Huet intervenait aux côtés de Karima Kaci, directrice générale de Pact’Alim et de Léo Tyburce, responsable du plaidoyer Agriculture, Alimentation et Eau douce de WWF France, lors d’une table ronde sur l’amplification de la transition environnementale, à l’occasion du Giverny de l’alimentation le 16 octobre 2024.
« Le Planet-Score peut être complémentaire de l’affichage environnemental de l’État »
« L’intérêt du dispositif d’affichage environnemental est d’avoir une boussole sur l’impact environnemental des produits que nous consommons, indique Léo Tyburce. Nous avons été associés à différentes initiatives qui pouvaient être un peu trop climat et qui ont dû évoluer vers une meilleure prise en compte de la biodiversité. Nous souhaitons que cet outil voie le jour parce qu’il peut être transformateur pour les consommateurs, mais aussi pour les entreprises. Le Planet-Score peut être complémentaire de l’affichage environnemental de l’État », estime Léo Tyburce.
« L’enjeu de digitalisation des entreprises est important pour rendre le dispositif opérable »
« L’enjeu de digitalisation des entreprises alimentaires pour traiter toutes ces données est important, ainsi que le coût pour le rendre opérable, explique Karima Kaci. Cela veut dire qu’il va falloir aider les entreprises à générer toute la data, la mettre en ligne. Ce dispositif doit rester volontaire dans un premier temps afin de laisser le temps aux entreprises de traiter l’ensemble des datas, de pouvoir la rendre disponible aux consommateurs. Nous souhaitons également que ce dispositif soit harmonisé au niveau européen, parce qu’une PME ne peut pas faire dix calculs de scores différents en fonction des pays ou des régions. Enfin, tout ne peut pas être mis sur l’étiquetage, et il faut que l’information puisse être dématérialisée », souligne Karima Kaci.