Enquête Biocontrôle : une croissance qui s’impose dans le chiffre d’affaire des fournisseurs
Le biocontrôle s’impose désormais comme un levier stratégique pour les entreprises du secteur phytosanitaire. La part de ces solutions dans le chiffre d’affaires progresse régulièrement, signe d’un changement de cap durable, porté par l’innovation, la réglementation et la demande des agriculteurs.

La tendance est claire : la part du biocontrôle dans le chiffre d’affaires des fournisseurs est en nette augmentation, portée par une dynamique commune vers plus d’alternatives aux produits phytosanitaires conventionnels.
Aujourd’hui, une quinzaine de sociétés interrogées affichent déjà une part de chiffre d’affaires biocontrôle supérieure ou égale à 50 %, dont plusieurs (Agriodor, Agrobio, Andermatt, Bioline, CBC Biogard, Green Impulse, Koppert) atteignent les 100 %, signe de leur positionnement exclusif sur ce marché.
Pour d’autres acteurs plus généralistes, comme BASF, Bayer, Corteva, Adama ou Ascenza, les pourcentages restent modestes (de 1 à 5 % actuellement), mais les ambitions sont fortes, avec des objectifs multipliés par deux à cinq d’ici cinq ans. À titre d’exemple, Adama vise 5 % contre 1 % aujourd’hui, Bayer compte tripler cette part (de 5 à 15 %), tandis que Corteva prévoit de quadrupler son chiffre d’affaires lié au biocontrôle (de 5 à 20 %).
Certaines sociétés, comme M2i, Lallemand Plant Care ou UPL, témoignent également d’une croissance continue, avec des projections ambitieuses pour 2030. En revanche, quelques exceptions existent, comme Vivagro, qui prévoit une légère baisse de la part de biocontrôle dans son chiffre d’affaires (de 70 % à 60 %).

Globalement, les chiffres témoignent d’une volonté partagée d’accélérer le développement des biosolutions, aussi bien chez les pure players que chez les géants du secteur. Cette progression s’inscrit pleinement dans la trajectoire fixée par la filière, avec l’objectif de 30 % de parts de marché en 2030.