Oklima (EDF) lance une offre pour décarboner la filière agroalimentaire
Pour accompagner la transition bas carbone de l’agroalimentaire, Oklima, filiale du groupe EDF, déploie une nouvelle offre dédiée à la réduction des émissions agricoles indirectes. Elle mise sur des pratiques durables en grandes cultures et en élevage, avec un accompagnement sur mesure des exploitants, en étroite collaboration avec les distributeurs.

Une réponse au défi des émissions agricoles indirectes
Avec cette offre, Oklima cible les émissions du scope 3, souvent les plus difficiles à maîtriser car elles proviennent des fournisseurs et clients d’une entreprise. En agriculture, cela concerne les émissions générées sur les exploitations qui approvisionnent les industries agroalimentaires et la grande distribution. Pour y répondre, Oklima propose des projets labellisés bas-carbone, construits avec les agriculteurs et accompagnés de bout en bout : diagnostic, mise en œuvre de leviers (couvert végétal, réduction des intrants, haies, agroforesterie, etc.), suivi technique et valorisation.
Chaque projet s’inscrit dans une logique d’impact mesurable : réduction des gaz à effet de serre, stockage de carbone dans les sols, co-bénéfices pour la biodiversité. Grâce à une plateforme numérique dédiée, industriels et exploitants peuvent suivre les résultats en temps réel.
Le label bas-carbone, validé par le ministère de la Transition écologique, garantit la rigueur scientifique des méthodes employées. « Chaque projet est examiné par l’administration et audité après cinq ans. Ce respect du cahier des charges constitue un gage de confiance, de transparence et d’intégrité environnementale », explique Thomas Bladier, président d’Oklima.
Un modèle pérenne et collaboratif
Au-delà de l’accompagnement technique, Oklima veille à ce que les projets soient aussi viables économiquement pour les agriculteurs. « Chez Oklima, notre rôle est d’organiser la rencontre entre un exploitant agricole, prêt à adopter des mesures pour réduire son bilan carbone, et une entreprise qui est prête à le financer », résume Thomas Bladier. Les financeurs sont soit des entreprises locales sensibles aux enjeux climatiques, soit des industriels liés à la production agricole (agroalimentaire, cosmétique, pharmaceutique) qui souhaitent agir sur leur scope 3.
Un point clé : les agriculteurs ne sont sollicités qu’une fois qu’un financeur est trouvé, garantissant ainsi une rémunération à ceux qui s’engagent. Un principe de sécurité et de reconnaissance du temps agricole, que l’entreprise revendique comme fondement de sa méthode.
En s’appuyant sur plus de 100 projets agricoles déjà lancés en France, Oklima ambitionne de construire un modèle durable de financement et d’accompagnement des transitions agricoles. La réussite repose sur une logique de partenariat étroit entre tous les maillons de la chaîne, comme en témoigne la collaboration engagée avec la coopérative Scara. « L’idée est d’identifier, culture par culture, les pratiques à faire évoluer, en tenant compte des réalités de terrain », explique Philippe Michonneau, responsable agronomique au sein de la coopérative.
Pour les agriculteurs engagés, les bénéfices dépassent la simple compensation carbone. « L’autre jour, j’étais avec des agriculteurs dans le sud de la Beauce. Ils m’ont montré leurs parcelles en couverts d’interculture. Ce sont des choix techniques précis, mais ils y voient surtout une opportunité d’améliorer durablement la richesse organique de leurs sols et la résilience de leur exploitation », témoigne Thomas Bladier. Une vision de long terme qui donne un ancrage concret à la décarbonation des filières agricoles.