Avec Axpera, Amoéba ouvre une nouvelle voie pour protéger la vigne
Issue du lysat d’amibe Willaertia magna, la matière active développée par Amoéba a confirmé en 2025 son efficacité contre le mildiou, tout en réduisant significativement l’usage du cuivre. En attente d’homologation en France pour début 2026, Axpera s’inscrit dans une nouvelle génération de produits de biocontrôle à large spectre.
Une efficacité confirmée sur le terrain
« Dans le Tarn, les tests effectués par les experts de l’IFV+ ont montré qu’Axpera était la meilleure solution de biocontrôle en cas de forte pression mildiou, comme en 2024 », déclare Jean-Marc Petat, futur directeur de la filiale Green4Agro d’Amoéba, dédiée aux produits de biocontrôle et biostimulants. Quinze démonstrations ont été menées en 2025 dans les grandes régions viticoles, en partenariat avec des chambres d’agriculture, des distributeurs et des domaines, dont le Château Léoville Barton.
Ces essais confirment des performances « équivalentes à celles d’un programme conventionnel » tout en permettant « une réduction de l’usage du cuivre jusqu’à 66 % », selon le bilan de l’entreprise. L’association d’Axpera et de faibles doses de cuivre (1 à 2 kg/ha/an) a montré une bonne complémentarité entre la protection foliaire assurée par le cuivre et celle des grappes apportée par Axpera.
Un mode d’action original et une large palette d’usages
Axpera repose sur une technologie inédite : le lysat d’amibes. Ces micro-organismes contiennent des métabolites capables d’inhiber la germination des spores de champignons et de stimuler les défenses naturelles des plantes. « C’est un produit facile à mélanger, à stocker et à utiliser, déjà bien perçu par les viticulteurs », indique Annabelle Gilgen, responsable du développement technique d’Axpera. Ce mode d’action unique confère au produit un spectre d’efficacité étendu, qui ouvre la voie à de nombreuses applications. C’est le cas pour le blé où des essais conduits depuis trois ans ont mis en évidence une efficacité sur rouille jaune et septoriose. Une nouvelle formulation, AXP20, est en cours de développement pour une homologation fin 2027 avec un positionnement « en T1 sur blé, associé à un T2 conventionnel », précise Jean-Marc Petat. D’autres essais sont prévus en grande culture en 2026 pour continuer à tester la solution sur orge, triticale, blé dur, colza, betterave, pois, pomme de terre.
En attendant l’homologation de l’Anses prévue début 2026, Amoéba poursuit son travail de caractérisation du mode d’action du lysat d’amibes. Déjà impliqué dans les essais au vignoble, Koppert accompagnera également la phase de commercialisation d’Axpera, prévue à partir de 2026.