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Scarabée japonais, la DGAL lance un plan d’intervention d’urgence


Se préparer à l’arrivée du scarabée japonais sur le territoire français afin d’avoir une chance d’éradiquer de suite l’insecte, tel est l’objectif du plan national d’intervention sanitaire d’urgence publié le 6 octobre 2022 par la DGAL. Popillia japonica, déjà présent en Italie, Suisse et Allemagne, peut engendrer des dégâts sur plus de quatre cents espèces de plantes sauvages et cultivées dans l’Hexagone, dont la vigne, les grandes cultures, les arbres fruitiers et les légumes.

Source : https://gd.eppo.int/ - © D.R.
Source : https://gd.eppo.int/ - © D.R.

Après avoir publié un avis sur les risques résultant de l’arrivée de Popillia japonica, le scarabée ou hanneton japonais, en France, l’Anses appellait, dans un communiqué daté du 13 juin 2022, à une grande vigilance pour avoir une chance de l’éradiquer du territoire. La DGAL a répondu à cet appel en établissant un plan national d’intervention sanitaire d’urgence (PNISU). Ce dernier, paru au Bulletin officiel du 6 octobre 2022, via l’instruction technique DGAL/SDSPV/2022-745 du 4 octobre 2022, détaille les mesures conservatoires à déclencher dans le cas d’une suspicion ou d’interception, ainsi que les mesures de lutte à mettre en oeuvre dans le cas d’une confirmation de foyer. Il présente en annexe différentes fiches techniques thématiques sur l’insecte, les principales plantes hôtes, la préparation nécessaire en région, le piégeage, le sondage larvaire, les mesures de lutte intégrée, etc.

Un coléoptère très polyphage

Popillia japonica est un coléoptère très polyphage : il s’attaque à plus de quatre centres espèces de plantes cultivées et sauvages. Les plantes-hôtes couramment ravagées par les adultes peuvent entre autres être les cultures fruitières et légumières, la vigne, le maïs, le soja. Les larves, quant à elles, se développent au détriment des racines de graminées prairiales. La DGAL redoute de graves conséquences économiques en zones agricoles et des impacts en zones non agricoles d’ordre patrimonial, touristique ou encore écologique.

Originaire du nord-est de l’Asie, le coléoptère a été introduit en 1916 aux États-Unis, où il s’est rapidement propagé et a causé de graves dégâts. Arrivé en Italie en 2014, il s’est dispersé à une vitesse telle que son éradication n’est plus envisageable. Il a été piégé en 2017 en Suisse et en 2021 en Allemagne.

Selon l’Anses, le déploiement de moyens de surveillance dynamiques puis de lutte tant que la population est encore faible et isolée ont permis d’éradiquer l’insecte dans l’Oregon et en Californie.