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Glyphosate dans les produits transformés, des députés proposent un étiquetage


Préciser, sur l’emballage de tous les produits alimentaires, y compris les transformés, l’origine géographique de chaque ingrédient et afficher l’éventuelle présence de glyphosate : tel est l’objet d’une proposition de loi déposée à l’Assemblée nationale par douze députés LR. 

Glyphosate dans les produits transformés, des députés proposent un étiquetage
Glyphosate dans les produits transformés, des députés proposent un étiquetage

La volonté d’imposer aux produits agricoles importés les mêmes normes environnementales que celles exigées dans l’UE n’est pas nouvelle. Julien Denormandie et Emmanuel Macron ont d’ailleurs indiqué, le 18 mai lors du Grand rendez-vous de la souveraineté alimentaire, que les clauses miroirs seraient une des priorités de la présidence française de l’UE.

C’est dans cet esprit que Michel Vialay, député LR des Yvelines, a déposé à l’Assemblée nationale une proposition de loi cosignée par onze députés LR. Celle-ci vise à imposer, sur l’emballage des produits alimentaires, l’indication de l’origine géographique de tous les ingrédients, ainsi que l’éventuelle présence de glyphosate dans ces ingrédients.

“Assurer une parfaite information des consommateurs”

“La législation actuelle impose d’indiquer l’origine des aliments lorsqu’ils sont achetés en l’état (fraise de Carpentras, tomate d’Espagne…), précisent les députés. Mais il n’en est pas de même pour les produits composés qui sont fabriqués par l’industrie agro‑alimentaire. Ainsi, les emballages indiquent les ingrédients qui sont utilisés pour leur composition, mais pas leur origine !”.

L’objectif des parlementaires est d’assurer une “parfaite information des consommateurs” car les pays tiers ne sont pas soumis aux mêmes exigences qualitatives et sanitaires et que les échanges commerciaux contribuent à “détériorer la qualité de nos produits alimentaires”.

“L’Italie, qui est contrainte d’importer une partie de son blé, a déjà pris des mesures pour indiquer sur les paquets de pâtes la provenance des grains”, informent-ils.

Alors que la France est engagée dans une difficile sortie du glyphosate, “les Canadiens épandent du glyphosate quelques jours avant la moisson pour combattre les mauvaises herbes dans les champs de blé, mais aussi pour faire mûrir les plantes artificiellement”, soulignent les députés, qui tiennent à rappeler que la molécule n’est pas un produit anodin. La proposition de loi déposée suggère, pour le dispositif d’affichage indiquant la présence de glyphosate, la forme d’un “pictogramme clair et visible”.