Référence agro

L’innovation en agriculture passe par le décloisonnement des disciplines


Sécuriser le revenu des agriculteurs dans une situation économique incertaine, transformer les sujets de tensions, cristallisés par les exigences environnementales de la société, en force motrice : tels sont les défis auxquels entendent répondre les ITA, ou instituts techniques agricoles, réunis sous la bannière de l’Acta, réseau rassemblant ces instituts. Lors du colloque « innovation et technologies en agriculture » organisé par l’Acta dans les locaux du ministère en charge de l’Agriculture le 9 novembre, un point a été fait sur les travaux engagés pour répondre à ces défis : Ecophyto, agriculture biologique, risques sanitaires, indicateurs environnementaux, bien-être animal… Tous ces travaux étant réalisés dans le cadre des contrats d’objectifs 2005-2008 et 2009-2013, signés avec le ministère en charge de l’Agriculture. Le principal enseignement qu’a mis en exergue Philippe Vissac, directeur adjoint de l’Acta, dans la synthèse des échanges est le besoin de décloisonner les disciplines et de prendre des risques, d’innover autrement : « Il n’y a pas une manière de faire mais une convergence de plusieurs actions. » Le point sur les actions Ecophyto L’une des études réalisée sur la production intégrée a chiffré à 10 % la baisse des rendements en cas de diminution de 20 % des charges opérationnelles. Un élément qui explique en partie la mise en garde de l’Acta sur le volet Ecophyto : « les systèmes moins dépendants aux produits phytosanitaires n’ont de sens que si l’on ne renonce pas aux objectifs de productivité, de rentabilité et de qualités pour les différents marchés. » Si les Icta sont largement impliqués dans les axes de recherches sur la prophylaxie, la réduction des impacts environnementaux ou encore les itinéraires intégrés, ils pointent les dossiers méritant le plus d’attention. Les chantiers sur l’agriculture biologique sont encore à l’état prospectif en grandes cultures. La mise au point d’indicateurs environnementaux pertinents est nécessaire pour évaluer les progrès accomplis et doit dépasser le seul IFT. La prophylaxie doit être affinée en grandes cultures et de nouveaux itinéraires de protection sont encore à inventer.