Agrifaune, 318 fermes engagées en faveur de la biodiversité
Le réseau Agrifaune (1) a dressé un bilan très encourageant des initiatives pour concilier performance économique et performance environnementale, à l’occasion de sa 3e journée nationale, le 26 juin à Paris. Ce partenariat agriculture-chasse-faune sauvage mené depuis 6 ans englobe 318 fermes Agrifaune dans 67 départements, et plus de 50 chambres d’agriculture. « Le travail réalisé sur les fermes Agrifaune permet d’évaluer les espèces ou groupe d’espèces présentes et de lier la présence à la fois quantitative et qualitative d’éléments fixes du paysage à des pratiques agricoles favorables à la biodiversité », explique Henri Sabarot, président du conseil d’administration de l’ONCFS, l’Office nationale de la chasse et de la faune sauvage. Ainsi, le réseau Agrifaune développe des outils méthodologiques à travers notamment un diagnostic agro-environnemental ainsi qu’une base de données sur les exploitations agricoles impliquées dans le programme. Quatre groupes techniques De plus, quatre groupes techniques nationaux Agrifaune travaillent sur des problématiques précises. Un groupe sur la viticulture recense les pratiques et expérimentations en cours, qu’il s’agisse d’enherbement, de haies, d’agroforesterie ou bien encore de bandes fleuries dans les vignobles. Un autre groupe approfondit la thématique des bords de champ afin que ceux-ci constituent des refuges de biodiversité et non d’adventices. Le groupe interculture affiche des résultats techniques sur l’intérêt des couverts diversifiés ou l’attrait des pollinisateurs pour les couverts fleuris et vient de créer un label Agrifaune interculture. Enfin, un groupe technique national s’intéresse plus particulièrement au machinisme et conduit des essais sur l’impact de la fauche de luzerne sur la population de lièvre ainsi que sur les conséquences de la destruction mécanique des couverts d’interculture sur la faune sauvage. Des actions concrètes à valoriser « Si le partenariat Agrifaune est concluant, c’est parce que les actions sont pragmatiques, concrètes, en phase avec les réalités du terrain », indique Jean-Pierre Boisson, membre du bureau de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture, APCA. Pour Bernard Baudin, président de la FNC, Fédération nationale de la chasse, « c’est ensemble, chasseurs et agriculteurs, qu’il convient de s’unir pour faire valoir une nouvelle politique en faveur de la biodiversité ». Vision partagée par la FNSEA dont la première vice-présidente Christiane Lambert souligne que « les résultats pratiques, les références techniques solides et réelles tirés des travaux menés dans le cadre d’Agrifaune devront être mis en avant et pris en compte lors de la prochaine conférence environnementale. »
- Travaux du groupe technique national Agrifaune viticulture : http://chasseurdulanguedocroussillon.fr/c/gtna_viticulture