Référence agro

Un premier accord-cadre entre l'Irstea et l'ONCFS pour une meilleure gestion de la faune sauvage


Le directeur général de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), Olivier Thibault, et le président-directeur général de l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (Irstea) ont signé, le 5 novembre, un accord-cadre d’une durée de cinq ans. Celui-ci doit permettre de renforcer les collaborations existantes dans le domaine de la gestion de la faune sauvage. Et ce, afin de mieux répondre aux besoins des politiques publiques et de développer les connaissances sur cet enjeu.

« Alors que des fusions sont annoncées entre l’ONCFS et l’agence française de biodiversité (AFB), et entre l’Irstea et l’Inra, cet accord-cadre est l’occasion pour nous de clarifier, avant ces fusions, nos relations les uns avec les autres », précise Nirmala Séon-Massin, directrice scientifique déléguée à l’ONCFS. Un projet de loi du ministère de la transition écologique, daté du 11 octobre, concerne en effet la création d’un organisme unique AFB-ONCFS. Le document indique l’entrée en vigueur de cet établissement le 1er janvier 2020. L’ONCFS, qui avait jusqu’alors refusé de faire partie de l’AFB, aurait assoupli sa position suite aux récentes réformes de la chasse, négociées cet été avec la président de la République.

Dix domaines de collaboration identifiés

Coopérant déjà sur les sujets de la qualité de l’eau, de la biodiversité ou de l’impact des ongulés sauvages sur les écosystèmes forestiers, les deux structures vont travailler conjointement sur 10 domaines : l’équilibre forêt/gibier, les relations faune-habitat dans les écosystèmes de montagne, grands prédateurs et pastoralisme, faune sauvage et société, la biodiversité des plans d’eau, les zones tampons pour l’épuration de l’eau et la biodiversité, la compensation écologique, les continuités écologiques, les indicateurs de la biodiversité, la transition agro-écologique.

« Le sujet le plus avancé, et le plus important en terme d’historique, est l'équilibre entre la forêt et le gibier. Nos travaux doivent permettre de mieux concilier les usages de ces deux systèmes », précise Nirmala Séon-Massin. La gestion des plans d’eau et le réaménagement du foncier agricole font également partie des sujets identifiés.

Un comité de pilotage en cours d’élaboration

La structuration de la mise en place de cet accord est encore en cours. Un comité de pilotage est attendu pour le début de l’année 2019, afin de faire le bilan des projets en cours et ceux à développer. Des moyens dédiés à cette collaboration seront mobilisés dans chaque structure, bien que les montants n’aient pas encore été arrêtés. « Il est également possible que nous allions chercher des financement ensemble, aux niveaux régional, national, voire européen, pour faire changer d’échelle les sujets que nous portons », affirme Nirmala Séon-Massin.