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Ecophyto : des réductions d’IFT variables selon les cultures dans les fermes Dephy


Constitués de 200 exploitations lors de leur lancement en 2010, les réseaux Dephy sont aujourd’hui riches de 1900 fermes… Stéphane Le Foll compte porter ce chiffre à 3000 en 2016. Le colloque Dephy, organisé le 5 novembre à Paris, a dressé un bilan des progrès effectués par ces réseaux, culture par culture. Si l’effet année reste important, l’ensemble des filières a réussi à réduire les IFT. Les exploitations en grandes cultures ont connu une baisse de leur IFT de 3 % entre leur lancement et 2014. En polyculture-élevage, cette baisse atteint 20 %. « Celles qui partaient de plus loin ont le plus progressé : celles que nous classions « non-économe » initialement présentent une baisse moyenne de 20 % », précise Nicolas Munier-Jolain, responsable traitement de données et méthodes de l’Inra. Autre constat : il existe un gradient nord-sud, les IFT étant plus difficiles à réduire au nord de la France. Évolutions parallèles pour l’arboriculture et viticulture L’évolution des pratiques dans les réseaux arboricoles aboutit à une baisse d’IFT de 12 % en moyenne sur ce secteur. Alors que les exploitations « économes » ou « très économes » ne représentaient que 38 % de l’ensemble, elles sont 58 % en 2014. Plus de la moitié des vergers ont diminué leur IFT d’au moins 10 %. Le secteur viticole connait le même type d’évolution, avec également -12 % d’IFT et une moitié des fermes ayant au moins réduit leur IFT de 10 %. « 37 % des exploitations Dephy viticoles n’étaient pas économes en 2012, contre 19 % en 2014 », détaille Nicolas Munier-Jolain. En cultures légumières, l’IFT moyen a diminué de 15 %. Les recours aux moyens de lutte biologique montent en puissance dans les réseaux de cette filière. Enfin, l’horticulture propose l’évolution la plus nette, avec -38 %. « Le biocontrôle et la lutte biologique sont des leviers très utilisés », précise Nicolas Munier-Jolain.