Christophe Grison, mitigé sur le contenu du COS
Le Comité d’orientation stratégique et de suivi (COS) consacré à la réduction des usages de produits phytosanitaires, dans le cadre du plan Écophyto 2+, a été inauguré le 10 avril (cf autre papier dans cette lettre). Parmi la soixantaine de personnalités réunies, Christophe Grison était convié en tant que représentant de Coop de France puisqu’il en occupe la vice-présidence. Le président de Valfrance en est ressorti mitigé.
Référence Appro : Comment s’est déroulée la première session du COS, le 10 avril ?
Les quatre ministres nous ont parlé d’une rénovation de la gouvernance du Conseil d’orientation et de suivi. Le tour de table est très large. Les représentants de l’agriculture ne sont guère plus nombreux qu’avant. Ceux des ONG, si. Quand je m’exprime, je représente l’ensemble des coopératives. Claude Cochonneau, président de l’APCA, parle pour toutes les chambres d’agricultures. Le représentant d’une ONG, quel volume d’acteurs représente-t-il ? Les ministres ayant un agenda très serré, et le nombre de siégeants étant important, les temps de parole sont très limités. Nous avons eu extrêmement peu de créneau pour interroger les ministres, une fois leur présentation faite. Tout le monde n’a d’ailleurs pas pu parler.
R.A. : Quel message avez-vous délivré ?
J’ai réagi à une déclaration du ministre Didier Guillaume, qui s’est montré satisfait du fait que les agriculteurs puissent avoir bientôt « enfin » un conseil indépendant. J’ai fait valoir la qualité du conseil aujourd’hui, et la possibilité pour les producteurs de prendre plusieurs avis, y compris « indépendants », dans le sens où le ministre l’entend, auprès des chambres par exemple. J’ai insisté pour que la séparation conseil/vente ne soit pas opérationnelle avant 2022, de manière à ce que le secteur, coops et négoces, puisse s’organiser convenablement. Concernant les moyens alloués au plan, que le gouvernement revendique en hausse, j’ai fait remarquer que ces moyens s’appuyaient essentiellement sur la hausse des redevances pour pollutions diffuses, c’est-à-dire sur une augmentation des charges d’exploitation.
R.A. : Qu’en est-il de la task force annoncée pour accompagner le travail du COS ?
À mon niveau, j’ai obtenu peu d’informations sur cette task force. L’Inra et l’Acta devraient en être, mais à ma connaissance, ce ne sera pas le cas pour les coopératives, ce qui m’inquiète. Les contours de cette task force, aussi bien dans sa composition que son rôle, me semblent encore flous.