La production d’aliments pour animaux, en recul de 7 %
Le 10 novembre s’est tenue la convention annuelle de la section nutrition animale de La coopération agricole. Au cœur des échanges, une question : comment les coopératives peuvent-elles accompagner leurs adhérents pour construire l’élevage de demain ?

Les filières dédiées à la nutrition animale ne sont pas épargnées par les crises. Conflit en Ukraine, influenza aviaire, sécheresse estivale… pour les coopératives, cela se traduit par une flambée des coûts de production de l’aliment (+ 100 €/t) et de l’énergie (+ 20 €/t) et par une tension accrue sur les disponibilités de certaines matières premières. Déjà, certains éleveurs ont fait le choix de réduire la taille de leur cheptel pour s’adapter au stock de fourrage disponible.
1,2 Mt d’aliments produits en moins
Selon LCA Nutrition animale, qui tenait sa convention annuelle le 10 novembre à Paris, cela va se traduire par une réduction de production d’aliments composés pour animaux, de l’ordre de 1,2 Mt, soit une baisse de 6 à 7 % de l’activité globale du secteur. Dans ce contexte, les coopératives de nutrition animale insistent pour que leurs fournisseurs honorent leurs contrats pour assurer la continuité de la production, tout en espérant un soutien des pouvoirs publics auprès des entreprises qui ne peuvent plus assumer seules leurs coûts de production. Pour David Saelens, le président de LCA Nutrition animale, « la résilience de notre système alimentaire passera par une parfaite complémentarité entre productions végétales et animales. À ce titre, les coopératives de nutrition animale ont un rôle fondamental à jouer. »