La maison Cholat veut mieux rémunérer la préservation de la biodiversité
Dans le cadre de contrats proposés sur des aires d’alimentation de captage prioritaires, la maison Cholat s’est engagé pour la préservation du busard cendré, en partenariat avec la LPO. Le négoce souhaite désormais mieux rémunérer ces actions pour les prochaines récoltes.

Depuis 2019, la maison Cholat met en place des contrats Ec’Eau Responsables sur les 70 aires d’alimentation de captage prioritaires du bassin Rhône-Alpes, pour protéger la qualité de la ressource en eau. En 2020, un avenant est ajouté, dans le cadre d’un partenariat avec la LPO, pour protéger le busard cendré. « Si un nid est trouvé, un espace de 100 m2 est délimité autour, où aucun intrant n’est utilisé et où les cultures ne sont pas récoltées, précise Sylvain Lemaître, animateur Ecophyto et responsable du projet Ec’Eau Responsables chez le négoce Cholat. Des indemnités sont versées pour compenser la perte de récolte à hauteur de 30€ par nid. » Onze cultures sont actuellement représentées dans les contrats Ec’Eau responsables. « Nous débutons juste mais l’objectif est de construire une véritable filière », assure Sylvain Lemaître.
Une prime de 150 €/ha
Le négoce souhaite néanmoins aller plus loin pour valoriser les actions de préservation mises en œuvre
par les agriculteurs. « Nous souhaitons changer notre fusil d’épaule, indique le responsable du projet.
Actuellement, le prix est fixé à la tonne de blé produite : ce n’est pas logique car les agriculteurs font des efforts en faveur de la biodiversité, il y a un manque de reconnaissance. » A partir de la récolte 2021, une prime de 150 € par hectare sera désormais accordée. « Pour développer cette filière, il faut des débouchés, que tout le monde gagne sa vie, mais aussi que les consommateurs soient prêts à payer un peu plus cher », résume Sylvain Lemaître.