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« La logique de l’engagement doit s’installer dans la fédération », Paul Faburel, délégué régional négoce Nord Est


Le 26 avril, le négoce Nord Est tiendra son congrès annuel au stade Bollaert de Lens. Le thème choisi est celui de l’engagement des négociants, notamment au sein de la fédération. Paul Faburel, délégué régional négoce Nord Est, explique les raisons de ce choix et les sujets de préoccupations des structures.

©Charlène Cachinho - © D.R.
©Charlène Cachinho - © D.R.

Référence agro : Vous avez choisi l’engagement comme thème de votre congrès. Pour quelles raisons ?

Paul Faburel : Nous constatons le besoin de redynamiser l’engagement professionnel, dans tous les secteurs, pas uniquement à la Fédération du négoce. Nous allons discuter de ce que signifie cet engagement, à quoi elle doit servir. La fédération, c’est l’affaire de tous : plus nous aurons des retours de nos adhérents et plus nous progresserons. Il n’y a pas de petites contributions. Il suffit juste parfois d’un bref coup de fil pour faire remonter un souci et cela peut être très utile à tous. Cela contribue à la réactivité de nos activités. Nous aimerions que cette logique s’installe plus dans notre fédération, même si nous avons conscience que les négociants sont dans l’opérationnel au quotidien et qu’il est parfois complexe de trouver un moment pour appeler. Nous avons invité Eric Sikora, ancien joueur du club de Lens qui expliquera la manière de créer un collectif, et Christine Barthe, directrice de la Fédération des entreprises et entrepreneurs de France qui interviendra sur la gestion et la dynamisation d’un collectif. Ensuite Frédéric Carré, ancien directeur du négoce Carré, et Nicolas Koening, directeur de Gustave Muller, apporteront leur témoignage de l’engagement dans la fédération, et ce qu’ils en attendent. Nous espérons une forte mobilisation des négociants : cette journée est toujours un moment de convivialité et d’échanges.

R.A. : Quelles sont les préoccupations des négoces sur votre zone ?

P. F. :  Nous avons eu un hiver très complexe, avec des pluies incessantes. Il y a des stress sur les semis et la situation sanitaire des plantes.

Sinon comme sur tout le territoire, les négociants sont très attentifs aux dossiers réglementaires, notamment celui de l’évolution de la séparation de la vente et du conseil des produits phytosanitaires. Nous souhaitons récupérer le conseil spécifique car nous avons en interne les expertises pour le faire. Les récentes annonces nous laissent dans le flou sur le futur de ce dispositif. Les négoces sont également toujours autant confrontés aux problématiques de recrutement : je ne connais pas une seule entreprise qui ne souhaite pas l’embauche d’un commercial. Sur le plan des débouchés, les marchés d’Afrique du Nord sont devenus compliqués et la demande de grains sans insecte mais sans utilisation de produits phytosanitaires est un vrai défi pour les entreprises.

R.A. : Quelle est votre actualité ?

P. F. : Jean-Jacques Waesken, notre président, prendra sa retraite le 26 avril. Il ne sera pas directement remplacé : nous allons assurer une nouvelle organisation avec les huit administrateurs. Nous n’avions pas de candidat unique et nous nous sommes dit que cette organisation collégiale permettrait plus de souplesse notamment dans les échanges avec les structures régionales. Par ailleurs, nous travaillons avec les pôles de compétitivité, notamment Terrasolis sur la biocéconomie. Nous avons mis en place des contrats de filière avec la région Grand Est sur les biointrants. Une journée dédiée à la fin de mois de mai est en cours de préparation sur cette thématique.