Référence agro

Coopératives et agroécologie, vingt démarches pour progresser


En réponse aux demandes des consommateurs, soucieux d’avoir une alimentation de plus en plus respectueuse de l’environnement, la Coopération agricole vient de publier un Thema baptisé « Coopératives et transition agroécologique ». L’ouvrage recueille une vingtaine de témoignages de coopératives. Elles sont classées en trois thèmes : développer les démarches agroécologiques grâce au collectif, répondre aux enjeux de territoire et valoriser des filières agroécologiques en coopérative.

Aider à l’investissement pour engager les transitions

« L’un des freins au changement de modèle c’est le retour sur investissement par rapport à la prise de risque pour l’agriculteur. Quand les trésoreries sont tendues, il a tendance à faire un copier/coller. Nos coopératives, en investissant dans la R&D, contribuent à financer ces transitions », souligne Jean-François Appriou, président de la Coopération agricole Ouest, à l’occasion du lancement de l’ouvrage lors du Salon de l’Agriculture.

Diagnostic de la ferme dans sa totalité chez LE GOUESSANT

Pionnière dans sa région, la coopérative Le Gouessant a mis en plus le réseau « Fermes 4 soleil » dès 2008. Ils comptent aujourd’hui 130 adhérents. « L’originalité de notre démarche est qu’elle s’adresse à toutes les fermes, quelles que soient leurs productions. Chaque ferme est unique et choisit, avec son technicien, ses pistes d’amélioration : baisse des intrants, baisse des antibiotiques, etc. », explique Agnès Guy, responsable activité environnement à la coopérative. Tous les ateliers de la ferme sont audités, ce qui représente une trentaine d’heures, dont le coût est entièrement supporté par la coopérative.

La communication : parfois le plus difficile à engager

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les mutations agronomiques ne sont pas toujours les plus difficiles à engager. « Pour nos adhérents, le plus dur est parfois d’aller communiquer vers le consommateur final. Ils ne se sentent pas légitimes et ont perdu la vocation à communiquer », souligne Agnès Guy.