Référence agro

Assurer la durabilité des huiles végétales importées


Face à la polémique croissante liée à l'huile de palme, le Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (GAAER) et le Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD) ont publié le 17 mai un rapport sur la durabilité de l'huile de palme et des autres huiles végétales.

Ce document souligne que, sur le volume total d'importation d'huiles végétales, l'huile de palme ne représente que 20 % des tonnages, et seuls 17 % d'entre eux sont destinés à l'alimentaire. Ce marché n'est donc pas accaparé par cette huile qui, par ailleurs, se révèle précieuse pour le développement économique et social des régions productrices, bien que posant des problèmes environnementaux. Le rapport préconise de s'assurer de la durabilité de l'huile de palme et des autres huiles végétales importées. Comment ? En mettant en place des mécanismes de contrôle européens, et ce quel que soit le débouché : alimentation humaine, animale, ou biocarburant par exemple.

Une autre possibilité pour une huile végétale durable consisterait, selon le rapport, à la produire soi-même plutôt que de l'importer. Voila pourquoi les deux instances souhaitent voir un développement des cultures oléagineuses européennes, comme le colza. Cette culture est une bonne alternative pour l'alimentation animale notamment, car avec ses coproduits protéinés elle permet de réduire significativement l'importation de tourteaux de soja.