Pas d’OGM dans les aliments pour animaux, mais des défauts d’étiquetage
Aucune trace d’un OGM non autorisé n’a été décelée en 2013 dans les aliments pour animaux contrôlés par ses services, mais le défaut d’étiquetage OGM porte à 13 % le taux de non-conformité, contre 10 % en 2012, a indiqué le 22 janvier la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Les contrôles ont été effectués dans 129 établissements dont 78 étaient des fabricants d’aliments. Cinq procès-verbaux ont sanctionné la transformation dissimulée d’un soja génétiquement modifié, à partir de coques, de tourteau ou d’huile. Trois prélèvements atteignent ou dépassent une teneur de 10 %, par fraude délibérée ou négligence. Une contamination en baisse À ces exceptions près, le taux moyen de contamination des aliments (2,8 %) est en diminution, note la DGCCRF. Les moyens de maîtrise sont globalement en amélioration : l’application du « socle technique commun nourri sans OGM », un référentiel soumis à certification développé par l’association Oqualim, a notamment été généralisée. La matière première en provenance de l’Union européenne et les aliments destinés à la filière biologique sont tous conformes. Des problèmes d’appro « sans OGM » En raison de difficultés croissantes d’approvisionnement en matières premières « sans OGM (< 0,9 %) », les opérateurs multiplient les démarches alternatives : recherche de nouveaux fournisseurs de soja notamment en Inde, projet de partenariat avec les producteurs des pays tiers, filière locale européenne de trituration, utilisation de sources de protéines autres que le soja, etc. Insuffisamment valorisée, la filière « nourri sans OGM » est en recul, déplore la DGCCRF. Chez certains opérateurs, deux mauvaises pratiques subsistent encore : la rareté des autocontrôles et le manque de vigilance contre les contaminations croisées. Face au risque OGM, une traçabilité rigoureuse reste le meilleur moyen d’éviter les erreurs d’étiquetage, indique la Direction de la répression.