Le fret ferroviaire, un enjeu économique et environnemental pour l’agriculture

« Pour le transport de céréales, un train permet de remplacer 40 à 45 camions » : Jean-François Loiseau, président de la coopérative Axéréal, a insisté sur les atouts du rail, lors de l’inauguration de 15 km de voies ferrées rénovées à Vendôme-Montoire-Troo (Loir-et-Cher), le 9 mai. Près de 82 000 tonnes de céréales issues des silos de la coopérative vont emprunter ce tronçon chaque année, à destination de la Belgique et d’importateurs méditerranéens.

L’Etat a débloqué 30 M€ pour le fret capillaire sur 2015-17

L’enjeu dépasse toutefois le seul aspect environnemental et revêt également une importance économique. « Le secrétaire d’Etat en charge des transports Alain Vidalies s’est laissé convaincre de l’importance de cet enjeu et a débloqué trois enveloppes de 10 M€ pour le fret capillaire », se réjouit Jacques Rapoport, PDG de SNCF Réseau. Sur 2015-17, ces 30 M€ sont censés générer jusqu’à 100 M€ d’investissement.

Les travaux concernés appellent nécessairement des partenariats. La coopérative Axéréal a ainsi contribué aux travaux de rénovations, à hauteur de 30 % des 4,5 M€ investis sur 30 ans.

« Sur 2000 kilomètres de voies encore en fonctionnement, un tiers des lignes ferroviaires capillaires de ce type est en bon état, contre deux tiers à rénover de manière urgente », précise Jacques Rapoport, PDG de SNCF Réseau. Il précise qu’environ 2000 autres kilomètres de réseau capillaires sont complètement inutilisés.