Les RaK de BASF protègent 40 % des ha du vignoble de Vouvray (37)
Le 23 avril, mobilisation des viticulteurs de l'appellation Vouvray pour poser les Rak de confusion sexuelle proposés par BASF Agro afin de contrôler les tordeuses de la grappe : Eudémis et Cochylis. En maître d'œuvre : Dominique Carré (photo), responsable commercial sur la Touraine de Viti Vini, filiale d'Axéréal. Ce jeudi, ce sont les parcelles de Jean-Michel Pieaux, président de l'appellation qui ont reçu en bordure et le long des rangs, les baguettes marrons renfermant la phéromone. « Grâce à ces diffuseurs de nouvelle génération sans odeur, et d'une efficacité sans faille depuis quatre ans, le nombre de parcelles protégées est passé de 50 à 1000 ha sur un vignoble qui en compte 2300, explique le distributeur ». Ce type de protection demande certes un investissement plus important qu'un insecticide - même si les prix ont récemment baissé - mais c'est un vrai atout sécurité. » Les Rak, posés à une densité de 500 par ha, écartent les populations de tordeuses pendant tout leur cycle, soit trois générations de papillons. Christian Thibault, responsable de la région Val-de-Loire pour BASF n'hésite pas à les qualifier « de premier antibotrytis, puisqu'ils évitent les blessures des grains par les larves. » Leur performance nécessite toutefois une approche collective : il faut au moins un îlot de 5 ha pour débuter. A Vouvray, on raisonne désormais par îlot de 50 ha. Autre point : le produit respecte la faune auxiliaire et ne nécessite pas de rattrapage. Dominique Carré recommande toutefois de surveiller les dynamiques de population en réalisant des piégeages. « Pour le moment, on n'a jamais rien retrouvé. » Outre la commercialisation, Viti Vini a en charge la réalisation des cartes, des calendriers de pose, la logistique, un service devenu cœur du métier de distributeur.