Les biocarburants de 1er génération toujours prépondérants en 2020
Les biocarburants de première (G1) et deuxième (G2) génération doivent être considérés dans une logique de continuité et non de rupture. Jean-Luc Gurtler, animateur du Comité « biocarburants et biomasse » mis en place en 2009 par FranceAgriMer a présenté le 4 mars les perspectives de développement des biocarburants d’ici à 2020. A cette date, les biocarburants de G1 seront encore nécessaires pour atteindre l’objectif d’incorporation de la directive européenne
« EnR » qui prévoit que la consommation d’énergie du secteur des transports soit assurée par au moins 10 % d’énergies renouvelables. Les producteurs actuels d’éthanol pourront s’engager dans les biocarburants G2 à partir des unités existantes en raison des similitudes des technologies employées. En revanche il faudra construire des unités industrielles pour produire du diesel à partir de la biomasse. Mais les usines actuelles de diester ne fermeront pas pour autant, a expliqué Jean-Luc Gurtler : « elles devraient s’orienter vers la chimie du végétal, secteur à haute valeur ajoutée ». Jean Pambrun
Selon les scenarii testés par le Comité « biocarburants et biomasse », les biocarburants G1 seront encore prépondérants en 2020 dans les énergies renouvelables consommés : entre 91 et 92 % dans le cas qualifié de « catastrophe » par Jean-Luc Gurtler où les biocarburants G2 n’auraient pas décollé et entre 46 et 50 %, dans un scenario « optimiste » où quatre unités des biocarburants G2 seraient en fonctionnement (3 usines d’éthanol traitant 250 000 tonnes de biomasse par an et 1 usine de BTL (biomasse to liquid) type diesel ou kerosène de 250 000 tonnes).