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La Scara enrichit son outil de raisonnement de la fertilisation


Pour faire évoluer les pratiques de ses adhérents en matière de fertilisation, la Scara a développé un outil qui se fonde sur l’analyse de la sève de la plante. Cette année elle l’enrichit de nouvelle fonctionnalité pour un conseil plus global.

La Scara enrichit son outil de raisonnement de la fertilisation
La Scara enrichit son outil de raisonnement de la fertilisation

Le service de raisonnement de la fertilisation, Axyome, de la Scara s’enrichit pour fournir aux adhérents un conseil plus global. Il a été mis au point entre 2014 et 2017 par la coopérative de l’Aube et le laboratoire Galys, désormais Eurofins Galys.  Cet outil « made in Scara » réalise des analyses de xylème, soit la sève qui va des racines vers les feuilles. « L’intérêt est qu’il prend en compte les conditions pédoclimatiques », indique Philippe Michonneau, responsable du pôle agronomie.

Réduire l’urée

Un des premiers objectifs est de sensibiliser à l’utilisation de l’ammonitrate pour réduire la part d’urée. « En 2023, la moitié des épandages se font sous forme d’urée chez les adhérents, indique Philippe Michonneau. L’objectif est de tomber à 25 %. Cela peut permettre de réduire les apports d’engrais de 20 à 25 unités ».

Cette année, l’outil s’enrichit pour fournir un conseil plus global. « Nous analysons la teneur en oligoéléments comme le fer, le cuivre, le magnésium, manganèse de la sève pour corriger les carences éventuelles par des apports foliaires », poursuit le responsable agronomie.

Le phosphore, un élément essentiel

La Scara se concentre également sur le phosphore. « Ce minéral permet la création d’enzymes assurant la couverture énergétique de la plante, explique-t-il. Cette prise en compte plus globale permet d’optimiser les fonctionnalités physiologiques et réduire les apports d’engrais de 40 unités, tout en garantissant un bon taux de protéines, essentiel pour nos adhérents céréaliers. »

La coopérative a conscience des problèmes que posent l’usage d’engrais sur la qualité de l’eau et sur l’évolution du climat. « Nos partenaires aval ont des obligations de décarboner leurs activités et l’amont agricole représente souvent la part la plus importante de leurs émissions de gaz à effet de serre, explique-t-il. Les prochaines évolutions de pratique viendront de la fertilisation, nous devons l’anticiper. »

  • Retrouvez cette initiative dans notre Mag engrais