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Comment innover quand la science fait peur


La société française entretient avec la science des relations complexes, voire paradoxales. Le rejet des Organismes génétiquement modifiés (OGM) en est un exemple. « La transgénèse fait peur », a expliqué Daniel Segonds vice-président du Gnis, lors de la table ronde sur « les outils de production d’aujourd’hui et de demain » organisée par le syndicat Orama à l’occasion du 3ème Sommet du végétal (21 et 22 janvier à Strasbourg). « Nous avons une difficulté à faire passer le progrès. Les gens ne voient que les risques » a déploré pour sa part Jean-Marc Bournigal, directeur général de l’alimentation (DGAL). J.P.

« Il faut parler de l’utilité des technologies au grand public », a souligné Denis Tardit, président de l’Union des industries de la protection des plantes (UIPP). « Il est temps que la question des OGM soit réellement ouverte, a conclu Daniel Segonds. Les chercheurs sont obligés de se délocaliser pour pouvoir faire leurs recherches. Les variétés sont développées et adaptées aux Etats-Unis, et nous perdons 5 ans pour les adapter en France ».