Biocontrôle, IBMA met en avant la création de valeurs

Les 8^e Rencontres annuelles du biocontrôle organisées par IBMA France, l’Association française des entreprises de produits de biocontrôle, se sont déroulées le 18 janvier 2022, en distanciel. Plus de 800 participants les ont suivies. « 23 % étaient représentés par des acteurs du conseil et de la vente, ce qui est inédit », s’est félicité Denis Longevialle, secrétaire général de l’Association.

> Lire aussi : « Faire de la France un leader mondial du biocontrôle », Julien Denormandie

Des utilisations en hausse

L’occasion était donnée de faire le point sur les avancées d’utilisation de ces solutions alternatives aux produits phytosanitaires de synthèse. « Les objectifs fixés pour le 1^er janvier 2022 sont atteints pour deux des trois indicateurs de la stratégie nationale de déploiement du biocontrôle », a précisé Céline Barthet, présidente de l’Association. Le pourcentage d’usages couverts par au moins une solution de biocontrôle est de 53 % au 1^er janvier 2022, pour un objectif fixé à 50 %, et contre 40 % deux ans auparavant. Le nombre de macro-organismes autorisés est actuellement de 415, pour un objectif fixé à 390, et contre 377 il y a deux ans. Seul l’indicateur du nombre de ces produits disponibles sur le marché n’a pas atteint son objectif de 750. « Il est de 651, contre 523 il y a deux ans », a souligné Céline Barthet.

Selon une enquête réalisée cet automne pour IBMA France par la Junior entreprise AgroParisTech Service Etudes, plus de deux agriculteurs sur trois des 350 interrogés utilisent des produits de biocontrôle. Il y a trois ans, ils n’étaient que deux sur cinq.

Création de valeurs pour les filières agroalimentaires

Les intervenants des trois tables rondes organisées lors de ces 8^e Rencontres ont témoigné de la création de valeurs apportée par les solutions de biocontrôle : en termes de valeur économique, d’acceptabilité sociétale et d’innovations.

Selon l’enquête conduite cet automne, plus d’un agriculteur sur cinq estime que l’emploi du biocontrôle lui a permis une meilleure valorisation économique de sa production et près d’un agriculteur sur trois un accès à certains débouchés. Les intervenants de la table ronde dédiée se sont accordés sur le fait que cette valorisation économique doit passer par un label, comme le zéro résidu par exemple, car les produits de biocontrôle ne parlent pas au consommateur.

Autre consensus relevé lors de ces 8^e Rencontres : le biocontrôle renforce l’image positive de l’agriculture française et l’attrait du métier. Et ce, que ce soit vis-à-vis des consommateurs, des riverains, ou encore vis-à-vis des acteurs du monde agricole, d’aujourd’hui et de demain.

Enfin, la table ronde sur le biocontrôle créateur d’innovations a montré que les start-up ne manquent pas en France. Leur défi : trouver du capital pour ces projets de long-terme.

Renforcer la communication

La communication sur les produits de biocontrôle doit être renforcée, tous les acteurs s’y accordent. Ouvrir les exploitations aux consommateurs pour expliquer ce qu’est le biocontrôle, installer des pancartes en bout de champ, mettre un autocollant sur le pulvérisateur… les idées ne manquent pas sur le terrain.

IBMA France a, pour gagner en visibilité, créé une identité au biocontrôle, avec un logo, un message,

et un manifeste. L’Association présente par ailleurs un village du biocontrôle dans les événements agricoles tels que le salon Tech&Bio 2021 ou le Sival qui se tiendra en mars 2022. Elle étudie maintenant comment aller plus loin, dans le cadre de la stratégie nationale de déploiement, dont l’axe 3 comprend la promotion du biocontrôle, mais également via le Contrat de solutions.