ITW d’Antoine Pissier, NégoA : « une identité repensée pour répondre aux grands défis agricoles »
Entretien avec Antoine Pissier, à l’occasion des 40 ans de la Fédération du Négoce Agricole, qui change de nom et devient NégoA. Plus qu’un simple changement d’identité visuelle, cette transformation marque une volonté stratégique de réaffirmer le rôle du négoce dans la transition agricole, la durabilité, et l’attractivité des métiers. Une nouvelle étape pour mieux fédérer les acteurs et porter haut les enjeux de demain.
Pourquoi avoir décidé de changer d’identité maintenant, à l’occasion des 40 ans de la Fédération ?
Le changement d’un bloc de marque, cela ne se fait pas du jour au lendemain. C’est la conséquence d’un travail de fond qui a eu lieu depuis 18 mois. Comme je le dis souvent, “Avant de savoir si on a les bonnes réponses, il faut poser les bonnes questions”, et pour nous ça a été de se demander comment allons-nous nous adapter aux enjeux, pour imaginer la fédération de demain. Pour qui, pour quoi ? Il est important d’avoir une vision à deux niveaux : savoir répondre à la fois aux défis du quotidien, mais aussi prévoir la suite de la profession en général. Ce logo, qui a été créé avec l’aide d’une agence de communication, reprend la couleur de l’INAC, le vert du monde agricole, mais est définitivement plus dynamique : sa couleur de plus en plus foncée indique un changement, une progression. On y voit bien sûr le N de négoce, qui englobe le A du mot Achats et le V de ventes, mais ils dessinent le symbole mathématique de l’infini, du renouvellement. Quant au A, il peut être interprété comme le A de agricole, mais aussi pourquoi pas celui de agilité, ambition, avenir.
Comment cette nouvelle identité s’inscrit-elle dans les enjeux actuels du monde agricole, notamment en matière de durabilité, de souveraineté alimentaire ou de transition agroécologique ?
Avec ce nouveau logo, nous nous sommes fixé quatre grands objectifs stratégiques : la RSE, la décarbonation, l’approche combinatoire sur la conduite culturale, qui doit s’adapter à la réglementation et aux moyens disponibles et à venir, et enfin l’attractivité des métiers, avec une richesse humaine que nous souhaitons mettre en avant.
Quelles sont les prochaines grandes étapes pour NégoA en 2025 et au-delà ?
A court terme nous souhaitons finaliser notre réflexion et l’acter dans nos statuts, tout en continuant de suivre l’actualité et les évolutions de la filière. D’ici à 2030, atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés et continuer de développer le nombre de nos adhérents.
Quel message souhaitez-vous adresser aujourd’hui aux acteurs des filières agricoles qui vous observent ?
Mon premier message, c’est qu’il faut savoir prendre le temps de se poser les bonnes questions pour aller loin. C’est ce que nous avons fait collectivement, avec méthode et ambition.
Le second est un message de fierté. Nos rendez-vous professionnels montrent, à chaque fois, la force et le dynamisme de la filière. Nous sommes pleinement engagés aux côtés de nos partenaires - interprofessions, élus, acteurs du terrain - pour défendre et valoriser notre métier.
Avec nous, l’agriculture avance. Ce n’est pas qu’un slogan : c’est une promesse, et c’est notre mission.